Un rapport clinique de l’Institut Curie a montré que 100% des cancers du sein avaient été détectés par deux malinois, et que des études plus poussées allaient être mises en place pour étendre cette méthode de détection sur tous les types de cancer. Donc oui, le chien détecte le cancer qui a une odeur particulière pour lui. Remontons plus en amont pour en savoir plus sur le flair du chien quant à la détection du cancer.
Témoignage…
Le cocker spaniel d’Arlene Goldberg, du nom de Duffy, reniflait et mordait sans cesse un grain de beauté que celle-ci avait sur l’omoplate près de la nuque. Un jour, dans le cabinet de son médecin généraliste, elle lui parle de son chien qui lui saute sans cesse dessus. Il décide alors de lui enlever le grain de beauté et le fait analyser. Il s’est avéré qu’il était porteur d’une forme virulente de mélanome, qui lui aurait été fatale s’il s’tait métastasé. Duffy lui avait donc sûrement sauvé la vie… Elle dut quand même aller à l’hôpital afin qu’on lui retire la peau autour du bouton par mesure de précaution.
Etudes expérimentales…
En 1996, le dermatologue Floridien Armand Cognetta s’intéressa de près au flair du chien pour le dépistage du cancer. Il employa donc George, un schnauzer déjà utilisé comme renifleur de bombe, en lui mettant sous la truffe des échantillons de tissu recouverts ou non de mélanomes, puis auprès de patients. Le résultat (99% de réussite) était satisfaisant sur le tissu, mais pas assez sur des patients, puisqu’il ne parvenait à détecter le cancer que cinq fois sur sept. Les résultats n’étaient donc pas assez probants pour un scientifique.
Avec ses associés en Angleterre, le docteur Carolyn Willis a mené une étude randomisée en double aveugle méticuleusement contrôlée, démontrant que le chien pouvait être dressé pour déceler le cancer de la vessie. Lors d’un des tests, les chiens sélectionnaient systématiquement un échantillon qui avait été déclaré non cancéreux par les médecins. Les praticiens s’interrogeaient donc si ces études devaient finalement être poursuivies. Les chiens étaient insistants et il fut décidé d’analyser une seconde fois l’échantillon par un spécialiste. Non seulement l’échantillon montrait un cancer de la vessie, mais en plus un cancer du foie.
Trois semaine sont suffi à Michael McCulloch pour apprendre à cinq chiens domestiques à déceler le cancer du sein ou des poumons en reniflant l’haleine des patients, avec 90% d’exactitude. Les chiens étaient dressés de façon à s’asseoir lorsqu’ils détectaient un cancer.
La dernière étude portait récemment encore sur la recherche du cancer colorectal, durant laquelle le docteur japonais Hideto Sonodo avait obtenu de très bons résultats lui aussi : le labrador dressé avait repéré trente-trois échantillons sur trente-six parmi les échantillons d’haleine et trente-sept sur trente-huit parmi les échantillons de selles, soit des résultats aussi bons qu’avec une coloscopie, d’autant qu’il s’agissait parfois de cancers au premier stade de leur développement particulièrement difficiles à déceler.
Avec la nouvelle étude évoquée en introduction, il est aujourd’hui possible d’affirmer qu’un chien bien dressé peut détecter tous types de cancer. Il est donc impératif d’investir du temps et de l’argent dans cette voie.
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